Je sais que tu seras belle
Je sais que tu rendras le monde plus fort
Dis, comment tu t'appelles?
Ma fille qui n'existe pas encore
J'ai du temps devant moi
Avant toi
Pour apprendre ce que j'ignore
10 ans avant que tu viennes
Le monde est pas le plus beau des décors
Mais dans ton regard
Il y aura ce que les autres n'ont pas
Pour le voir
Je donnerai tout ce que j'ai déjà
Tu peux me croire
Avant même que tu sois avec moi
Quelle que soit notre histoire
Je serai fier de l'avoir
Si on a la nouvelle
Qu'on a gâché le plus beau décor
Même si c'est sans appel
Saches que je t'appellerai encore
Et je serai toujours là
À chaque fois
Que personne ne sera d'accord
Pour te laisser tes ailes
Faudra couper les miennes d'abord
Mais dans ton regard
Il y aura ce que les autres n'ont pas
Pour le voir
Je donnerai tout ce que j'ai déjà
Tu peux me croire
Avant même que tu sois avec moi
Quelle que soit notre histoire
Je serai fier de l'avoir
Ce qu'on a fait, tu peux encore le changer
Et quand je m'endors
Moi, je rêve que tu viennes tout déranger
Et qu'on espère encore
Dans ton regard
Il y aura ce que les autres n'ont pas
Pour le voir
Je donnerai tout ce que j'ai déjà
Tu peux me croire
Avant même que tu sois avec moi
Quelle que soit notre histoire
Je serai fier de l'avoir
Ce qu'on a fait tu peux encore le changer
Dans ton regard
Ce qu'on a fait tu peux encore le changer
Dans ton regard
Moi, je rêve que tu viennes tout déranger
Avant même que tu sois avec moi
Quelle que soit notre histoire
Je serai fier de l'avoir
Les paroles de "Ton regard" de Joseph Kamel offrent une réflexion émotive et tendre sur la paternité anticipée et la projection d’un amour inconditionnel envers un enfant à naître. Voici une analyse des principaux thèmes et éléments présents dans le texte :
1. L'anticipation d'un futur enfant :
- Dès les premiers vers, le narrateur s'adresse à une fille qui n'existe pas encore, ce qui place la chanson dans un cadre de rêve ou de projection. Il exprime un amour déjà palpable pour cet enfant à venir, montrant une anticipation empreinte de tendresse : « Ma fille qui n'existe pas encore ».
- Cette anticipation souligne également la préparation émotionnelle du narrateur, qui se donne le temps d'apprendre avant son arrivée : « J'ai du temps devant moi / Avant toi / Pour apprendre ce que j'ignore. » Cela dénote un désir de grandir et de devenir un parent digne de cet enfant.
2. L’amour inconditionnel :
- Le narrateur parle de manière inconditionnelle de l'amour qu'il ressentira pour sa fille, même avant qu'elle n'existe : « Avant même que tu sois avec moi / Quelle que soit notre histoire / Je serai fier de l'avoir. » Cette idée de fierté montre que l'amour d’un parent ne dépend pas de circonstances précises, mais est ancré dans la simple existence de cet enfant.
3. Le pouvoir transformateur de l’enfant :
- L’image du regard de l’enfant joue un rôle central dans la chanson. Il y voit une singularité, quelque chose que « les autres n’ont pas ». C’est comme si cet enfant venait avec une pureté, une lumière particulière, capable de transformer son monde : « Dans ton regard / Il y aura ce que les autres n'ont pas. »
- Le narrateur semble espérer que cette future relation père-fille sera source de changement positif, à la fois pour lui et pour le monde : « Ce qu'on a fait, tu peux encore le changer. » Cela suggère que l’enfant, à travers son innocence et son regard, possède le pouvoir de réparer ou de réinventer les erreurs passées.
4. La protection et le sacrifice :
- Les paroles expriment également un profond désir de protéger cet enfant, prêt à tout pour préserver son bonheur et sa liberté : « Faudra couper les miennes d'abord. » Cette image frappante montre la volonté du narrateur de sacrifier sa propre liberté ou son bien-être pour garantir celle de sa fille. C'est une déclaration puissante de l'amour parental, qui se traduit par un engagement total envers l'enfant.
5. Le monde imparfait, mais l'espoir persiste :
- Le monde n'est pas perçu comme un endroit idéal : « Le monde est pas le plus beau des décors. » Pourtant, malgré ce constat, l'espoir ne disparaît pas. La venue de cet enfant est vue comme une chance de rendre le monde plus beau, de le changer : « Même si c'est sans appel / Saches que je t'appellerai encore. » Cette capacité à espérer malgré les imperfections reflète une attitude positive et un espoir résilient.
6. Le rêve d’une transformation et d’un bouleversement :
- Le narrateur rêve que cet enfant vienne « tout déranger », ce qui suggère une envie de bouleversement dans sa vie. Ce dérangement n’est pas vu comme une perturbation négative, mais plutôt comme une opportunité de réinvention, de renouvellement. Cela montre à quel point la venue de cet enfant est perçue comme une source de renouveau et de sens dans sa vie.
Conclusion :
Dans cette chanson, Joseph Kamel capte avec une grande douceur les émotions profondes liées à l'anticipation de la paternité. Il explore à travers une relation imaginaire le potentiel de transformation, l’amour inconditionnel, et le désir de protection qu’un parent peut ressentir pour un enfant à venir. Le regard de cet enfant devient une métaphore pour l'espoir, la pureté et le pouvoir de changer le monde, tandis que l'amour du narrateur pour sa fille transcende le temps et les circonstances.