Il faisait le deuil à sa façon, il pleurait la nuit sous l'olivier
Me voir lui faisait penser à elle, tant mieux, il voulait pas l'oublier
J'voyais dans l'air ses souvenirs tellement il y pensait fort
Il m'a dit "c'est elle qui est partie, mais c'est moi qui suis mort"
J'avais des phrases bateaux pour l'océan de ses larmes
Il sentait que j'y croyais pas
J'essayais de fabriquer la colle sans savoir si les cœurs se réparent
Et j'inventais des proverbes
Comme un mauvais prof de philosophie
Il écoutait des vieux chanteurs, il était sûr qu'il chantait pour lui
Des après-midi entières en silence, juste pour être là
Je disais rien tant qu'il me parlait pas
Et des fois, à la fin, il m'prenait dans ses bras
En sortant du cimetière, il m'a dit, ému
"Je préfère la douleur de la perdre à la peine de ne pas l'avoir connue"
Il faudrait plus qu'une chanson
Pour ranger nos peines et changer le monde
Il faudrait plus qu'une chanson
Mais j'ai rien que mes poèmes
Oh Dieu, dis-moi ce qu'elle a bien pu faire
D'odieux, pour mériter d'être ainsi faite
Elle est là ma mère mais c'est plus ma mère
Depuis qu'elle vit sans souvenir
Elle a dit mon nom, c'était pas mon nom
Elle est là mais elle est partie
Bien sûr, je l'aime
Même si elle me pèse
L'amour, c'est bien, c'est beau
Mais c'est pas un remède
Je sais qu'elle sait, je sais qu'elle sent
Je sais qu'elle voit qu'on s'ressemble
On a l'même rêve, on a l'même sang
Nous sommes deux impuissants
Un jour, si tout ça m'arrive, si je perds la tête
Parlez-moi musique, je chanterais peut-être
Alors, mes enfants, vous verrez
Que pour éponger vos regrets
C'est plus que ça qu'il faudrait
Il faudrait plus qu'une chanson
Pour ranger nos peines et changer le monde
Il faudrait plus qu'une chanson
Mais j'ai rien que mes poèmes
Y a ces soirs d'angoisse quand t'es seul chez toi
Envie d'espace, envie d'espoir
Besoin d'y croire, tu connais l'histoire
Tu sors les plaquettes de cachets, mais tu sais bien que c'est provisoire
C'est illusoire, à haute voix tu te dis "ressaisis-toi"
Tu demandes au ciel qui te sauvera
Mais la personne qui t'sauvera est celle qu'y a dans ton miroir
Apaise ton mal avec ces quelques notes, yeah
La musique, y a que ça qui t'réconforte, ouais
Ça va aller, aller, yeah
Briser l'putain d'mauvais sort
T'as fermé les stores, t'es pas lucide quand la douleur est trop forte
Et ça tape encore, tu tournes en rond dans l'appart'
Comme si t'allais trouver une nouvelle porte
Oh, ça va aller, aller
Même si, tu sais
Il faudrait plus qu'une chanson
Pour ranger nos peines et changer le monde
Il faudrait plus qu'une chanson
Mais j'ai rien que mes poèmes
Pardon
Pardon
Pardon
Ces paroles explorent des thèmes profonds de douleur, de deuil, de nostalgie et de réconfort. Voici une analyse détaillée :
En résumé, ces paroles offrent un aperçu poignant du processus de deuil, de la lutte contre la maladie et de la recherche de réconfort dans les moments de douleur et de désespoir. Elles expriment également un message d'acceptation, d'espoir et de réconciliation face à la perte et à la souffrance.