Comme d’habitude

Je me lève
Et je te bouscule
Tu ne te réveilles pas
Comme d'habitude
Sur toi je remonte le drap
J'ai peur que tu aies froid
Comme d'habitude
Ma main caresse tes cheveux
Presque malgré moi
Comme d'habitude
Mais toi tu me tournes le dos
Comme d'habitude

Et puis je m'habille très vite
Je sors de la chambre
Comme d'habitude
Tout seul je bois mon café
Je suis en retard
Comme d'habitude
Sans bruit je quitte la maison
Tout est gris dehors
Comme d'habitude
J'ai froid, je relève mon col
Comme d'habitude

Comme d'habitude
Toute la journée
Je vais jouer à faire semblant
Comme d'habitude
Je vais sourire
Comme d'habitude
Je vais même rire
Comme d'habitude
Enfin je vais vivre
Comme d'habitude

Et puis le jour s'en ira
Moi je reviendrai
Comme d'habitude
Toi tu seras sortie
Et pas encore rentrée
Comme d'habitude
Tout seul j'irai me coucher
Dans ce grand lit froid
Comme d'habitude
Mes larmes je les cacherai
Comme d'habitude

Mais comme d'habitude
Même la nuit
Je vais jouer à faire semblant
Comme d'habitude
Tu rentreras
Oui, comme d'habitude
Je t'attendrai
Comme d'habitude
Tu me souriras
Oui, comme d'habitude

Comme d'habitude
Tu te déshabilleras
Comme d'habitude
Tu te coucheras
Comme d'habitude
On s'embrassera
Comme d'habitude

Comme d'habitude
On fera semblant
Oui, comme d'habitude
On fera l'amour
Oui, comme d'habitude
On fera semblant
Comme d'habitude
Comme d'habitude
On fera semblant
Oui, comme d'habitude...

"Comme d'habitude" de Claude François est une chanson qui raconte la routine quotidienne d'une relation qui perd de son éclat, marquée par la monotonie et la désillusion. Voici une analyse des paroles :

1. Rituel Matinal : Les paroles décrivent le rituel matinal, soulignant la répétition de gestes habituels, tels que se lever, bousculer le partenaire pour le réveiller, et remonter le drap. Ces actions, censées être des expressions d'amour, deviennent routinières.
2. Froid et Détachement : L'utilisation récurrente de l'expression "Comme d'habitude" souligne le caractère répétitif et prévisible de la vie quotidienne, où l'intimité et la chaleur semblent s'effacer. Les actions habituelles semblent devenir mécaniques et dénuées d'émotion.
3. Déconnexion Émotionnelle : La description de la main qui caresse les cheveux "presque malgré moi" suggère une certaine déconnexion émotionnelle entre les partenaires. Le fait que le partenaire tourne le dos renforce cette distance émotionnelle.
4. Vie de Fausse Joie : Le narrateur mentionne qu'il va jouer à faire semblant toute la journée, sourire et rire comme d'habitude. Cela suggère une vie façade, où les émotions véritables sont cachées derrière des apparences.
5. Récurrence des Actions : La répétition des phrases "Comme d'habitude" et "Tout est gris dehors" souligne le caractère monotone et morne de la vie quotidienne. La routine semble étouffer l'éclat de la vie.
6. Solitude et Tristesse : Les paroles évoquent la solitude du narrateur, soulignant qu'il se couche seul dans un lit froid, cachant ses larmes. Cela suggère une tristesse profonde et une désillusion par rapport à la relation.
7. Faire Semblant : La répétition de l'expression "On fera semblant" dans la dernière partie de la chanson souligne l'idée que la vie du couple est devenue une série de mises en scène, où même l'amour semble être simulé.
8. Rendez-vous Nocturne : La chanson se termine par la perspective d'un rendez-vous nocturne qui suit le même schéma que la routine quotidienne, soulignant la cyclicité des actions.

En somme, "Comme d'habitude" capture le sentiment d'une relation devenue banale, où l'amour et l'émotion authentique ont cédé la place à la monotonie et à la tristesse. La chanson explore la difficulté de maintenir la passion dans une relation confrontée à la routine quotidienne.